lundi 8 août 2011

Il n'avait pas idée, il n'avait pas conscience, à quel point lui coûtait, d'être bloqué en France...



Santiago me manque.

Je ne suis rentrée que depuis 2 semaines, mais le manque est déjà omniprésent. Pas encore insupportable, mais en tout cas difficile à oublier. J'ai du mal à me dire que tout est terminé, que je ne me réveillerais plus dans la Casa Pistola au son de mes colocs vivant autour de moi ou de la sonnette de la porte d'entrée. Ca fait bizarre.

Mais je m'occupe comme je peux. J'écris mon mémoire, je sors, et dans mes rares moments de solitude, dans mes insomnies dues au rythme de vie chilien que je n'ai pas encore abandonné et au décalage horaire que, deux semaines après, j'ai encore du mal à surmonter, je trie mes photos et annote mes souvenirs pour en oublier le moins possible.



Les 5 derniers mois étaient incroyables. Hors du temps.
J'ai encore du mal à réaliser que tout a vraiment eu lieu, et à me dire que c'est terminé.


 
J'ai fait des choses que je ne me serais jamais crues capables de faire. J'ai vécu des aventures que je n'aurais jamais cru vivre un jour dans ma vie, et encore moins aussi jeune.

J'ai fait du sandboard sur une dune, en plein milieu du désert.

J'ai fait l'ascencion d'un volcan en activité.

Je me suis baignée en pleine nuit dans des termes abandonnées auprès d'une rivière, sous la pluie.

J'ai fait une partie du fameux W de Torres del Paine, et dormi dans une toile de tente par -2°C et un vent de folie.

Je me suis baignée dans le Pacifique, et j'y ai fait du Surf.

J'ai étudié le ciné, la photographie, le théâtre, et j'ai fait ma première exposition. (Et tout ça en espagnol.)

Je suis partie en Jeep dans le désert en Bolivie, et j'ai traversé le Salar d'Atacama en chantant la Lambada.

J'ai appris à danser le tango à Buenos Aires.

J'ai fait des centaines d'heures de bus, effectué plus de décollages et d'atterrissages en quelques mois que dans toute ma vie entière auparavant.

J'ai vécu dans une grande maison en plein centre de Santiago avec 10 autres personnes incroyables venant du monde entier.


Par-dessus tout, j'ai rencontré des personnes incroyables.

Et j'aimerais tout particulièrement remercier la Casa Pistola pour tous ces moments hors du commun qu'on a partagés ensemble.

Merci à tous, que vous ayez partagé ma vie pendant 5 mois ou seulement quelques semaines, pour avoir pu m'apporter l'équivalent d'une famille alors même que j'étais à 11 205 kilomètres de chez moi.

C'est en grande partie grâce à vous si je suis devenue qui je suis aujourd'hui.


Si je ne devais vous remercier qu'en quelques mots, (parce que ça prendrait trop de place sinon), je dirais ça.


Yuri, gracias por tu temor de mis cosquillos, tu sonrisa y tu accente aleman.

Laëtitia, merci pour tous ces moments à discuter, pour Adele et pour Glee, pour les sleepovers parties, pour ta compréhension, et pour les discussions sur le comptoir de la cuisine ou dans ta chambre à n'importe quelle heure.

Gracias a Fer por el ciné, tu risa increible, tus "Dans ton cul", tu comida mexicana y tu estufa !

Merci à Michou pour tes SALAMIIIIII, tes grasses mats, tes journées sans aller au boulot, tes bières, tes blagues tout le temps, ta vidéo, ta façon d'être le voisin le plus drôle et le plus bacan dont j'aurais jamais pu rêver.

Merci à Marine pour tes blagues, tes "Mais tu n'me vois pas!", ta blondeur, ton sourire, tes imitations de fou, ta façon de danser, tes vêtements, toute ta façon d'être, et aussi tes "Didaeuh!".

Gracias a Pili, para todo; para tus cariños, tu manera de ser la persona la mas increible del mundo sin saberlo, tu simpatia con todos y tu manera de pensar la vida y las cosas.

Thanks to Hannah, for being your usual self, for having the craziest laugh ever but that I love so much, for wearing that Panda Hat so well and cooking like a goddess, making the whole house smell so damn good.

Merci à Alexis d'être aussi drôle, aussi incroyablement dans la lune, de se moquer de moi et essayer de me faire croire n'importe quoi, de m'avoir emmené à la piscine; merci pour le cache-cache sur la Plaza Brasil, le footing autour du parc bizarre, et pour les empanadas aussi. 

Gracias a Esther por tu presencia, tu tranquilidad y tu buena onda; hubiera querido pasar mas tiempo contigo, pero no es demasiado tarde para volvernos a ver !

Claudio, gracias para todo lo que hiciste para nosotros, con tu caracter, tu musica, tu manera de ver la vida y las relaciones. Te voy a extrañar mucho !

Gracias a Nikki, Julia, Ana y Pedro, por haber mejorado la casa con todas sus diferentes maneras de ser, pero tambien tan complementarios y indispensables al buen funcionamiento de la Casa.

Tambien gracias a Javier y Tinku, que fueron parte de la Casa sin vivir a dentro ; gracias para todo, para las conversaciones, los fines de semanas, y todos los momentos juntos !

Et enfin Manon. Merci d'être partie avec moi et d'avoir partagé tous ces moments incroyables de cette Vida Loca dont on avait tant rêvé avant de partir. Merci d'avoir toujours été là quand j'en avais besoin, de m'avoir supportée pendant tous nos voyages, de m'avoir poussée à me surpasser quand je me croyais incapable de faire certaines choses. Merci pour ta cuisine, nos batailles d'oreillers, nos bracelets identiques pour chaque ville visitée, nos fous rires sans fin et nos "Salope!" qui résonnent encore dans les couloirs de la maison. Merci pour tout, tout simplement.


J'aurais tellement d'autres choses à dire sur chacun d'entre vous, mais je terminerais juste par cette phrase d'Elizabeth Gilbert à la fin de son roman Eat, Pray, Love :
"In the end, though, maybe we must all give up trying to pay back to people in this world who sustain our lives. In the end, maybe it's wiser to surrender before the miraculous scope oh human generosity and to just keep saying thank you, forever and sincerely, for as long as we have voices."

Familia, nunca les olvidaré.

Nos volverémos a ver.

Cloé