lundi 28 février 2011

Valparaiso !

Après 2 jours et demi passés à Santiago, nous avons trop chaud. Nous avons envie de sable, de plage, d'évasion... Samedi après-midi, nous décidons donc de partir pour Valparaiso, petite ville située plus au Nord, sur la côte Pacifique, et réputée pour ses maisons multicolores accrochées aux flancs des collines bordant le port.


Nous partons donc de la maison, nos sac de Road Trip sur le dos (on fait très "grandes voyageuses" comme ça !), et après 2h de bus, arrivons enfin à Valparaiso, de nuit.



Kit de survie de la Road Tripeuse.
La gare routière se trouve dans un quartier sombre et mal famé, dans lequel nous commençons à nous perdre en voulant rejoindre l'auberge. Il est 21h, la nuit est tombée, et nous nous retrouvons à notre point de départ, ne sachant absolument pas comment rejoindre l'hôtel... Nous nous décidons à appeler le directeur, et ce dernier nous dit qu'il vient immédiatement nous chercher.


Lorsqu'il arrive, c'est un soulagement de s'arracher à ce quartier désagréable et froid pour se retrouver dans le confort de la voiture de Bernard, un homme d'une soixantaine d'années originaire de la Normandie, et qui parle donc parfaitement le français.



Il nous conduit jusqu'à l'hôtel, tout en commentant les lieux d'intérêt de la ville au passage. Arrivées devant la Maison de la Mer, où nous allons passer les 2 prochaines nuits, c'est un peu le coup de foudre ; de l'éxtérieur, la petite maison à la façace jaune ne paie pas de mine et semble minuscule, mais à l'intérieur, tout est grand et très agréable.



Photo prise le lendemain matin (je triche) devant la Maison de la Mer.
Il nous montre notre chambre, une toute petite pièce confortable avec 2 lits simples et douche et toilettes sur le palier ; puis nous descendons dans la salle à manger pour déguster le traditionnel Pastel de Choclo préparé par ses soins (une purée de maïs recouvrant de la viande, du poulet, et de l'oeuf ; ça tient bien à l'estomac !), tout en regardant la fin du Festival de Vina del Mar.


C'est ici que nous faisons la rencontre de François, marin, ici pour faire le changement d'équipage du bâteau Tara Océans, qui doit arriver le lendemain au port. Nous discutons un peu avec lui, puis allons nous coucher, épuisées.



Le lendemain matin, nous nous levons tôt pour aller visiter ; le temps est gris, et la brume cache les collines aux maisons colorées... Les rues sont vides, on est dimanche matin. On a un peu l'impression de se promener dans un village fantôme... C'est une sensation bizarre et un peu pesante, mais ça nous change de Santiago, la ville qui bouge tout le temps.









Les contrastes Chiliens se retrouvent même loin de la capitale.
Nous descendons vers le port afin d'admirer les bâteaux, puis prenons une sorte de métro-tram afin d'aller jusqu'à Vina del Mar, ville voisine plus touristique, où se trouve la plage. Il fait vraiment froid (comparé aux 3 journées précédentes ; mais il fait toujours plus chaud qu'en France !!!), le vent vient de la mer et les touristes sont peu nombreux. Nous tombons sur un petit château donnant sur la mer dans lequel nous rentrons ; la vue depuis la fenêtre est magnifique malgré le mauvais temps.





Puis nous repartons à la visite de Vina del Mar, et tombons sur ces rochers peints qui longent la côte et attirent immédiatement notre attention.



(Je voulais vous la traduire, mais apparemment mon niveau d'espagnol ne me le permet pas encore...)



Oui, il fait froid. Et oui, on est en jean et en sweat.






"Tu es la meilleure Maman du Monde. Nous t'aimons."



On nous avait bien dit que l'eau était froide...






Après avoir longé pendant un moment les "cailloux de la plage" pour prendre quelques photos, nous descendons sur la plage afin de marcher les pieds dans l'eau pendant un moment.



Puis, après avoir (enfin !) trouvé un endroit où manger, nous repartons pour Valparaiso afin de visiter l'une des 3 maisons du poète chilien Pablo Neruda, la Sebastiana.



L'entrée d'origine de la Sebastiana.


Vue depuis la fenêtre de la chambre.


Chambre de Pablo Neruda.



Puis nous repartons dans les rues, afin de "nous y perdre" (et c'est ce qu'on fait, obligées de demander notre chemin à un chauffeur de taxi) et d'admirer les maisons aux couleurs éclatantes.









"Qu'en sera-t-il des poètes et des choses endormies dont personne ne se souvient?" - Federico Garcia Lorca.



Nous retournons ensuite à l'hôtel afin de nous reposer, manger un peu (ce soir, sandwich à l'avocat et à la tomate, miam !), et commencer à préparer notre expédition à Atacama pour la semaine prochaine. Puis nous partons nous coucher, fatiguées par tout ce grand air marin et ces ruelles escarpées.


Le lendemain matin, la brume commence à se lever et le soleil à pointer son nez... Le temps idéal pour aller faire le tour de la baie en bâteau, afin d'admirer les colines multicolores.



Avant de partir, nous prenons quelques photos de l'hôtel et de sa terrasse, dans lesquels nous nous sentions tellement chez nous.











Nous retournons donc sur le port, et la ville est beaucoup plus animée que la veille ; on est lundi matin, le temps est ensoleillé, et Valparaiso a perdu toute son atmosphère de ville phantôme pour retrouver son charme de ville pleine de vie et de couleurs.





Nous embarquons pour un tour en collectivos, ces petits bâteaux qui font le tour de la baie afin d'admirer les collines de loin.





Deux petites Chiliennes sur le pont.











Le Tara Océans, navire français faisant le tour du monde pour récolter des données scientifiques dans tous les océans.


Depuis le bâteau, la vue sur les collines est imprenable.





Puis, après être repassées chercher nos sacs à l'hôtel, nous repartons pour Santiago...



Prochaine étape, Atacama.



Stay tuned !




Crédits Photos : Manon & Cloé

vendredi 25 février 2011

Santiago est une grande ville.

Parce que parfois, les photos en disent bien plus que les mots...

Santiago, une ville pleine de contrastes.
La "escalope a lo pobre", ou comment prendre 5 kilos pour moins de 5€.




Oui. Même au Chili, il y a du Nutella. Hallélujah !

Santiago, c'est grand. Alors autant se repérer à l'avance...











Le funiculaire pour monter en haut du "cerro San Cristobal", un petit mont qui domine Santiago, et d'où la vue sur la ville est, selon le Guide du Routard (merci tata Shoute et Binj), imprenable.
On va vite voir si c'est vrai...



Wow.








Manon en mode touriste.








Santiago à la tombée de la nuit...


Crédits Photos : Manon & Cloé

jeudi 24 février 2011

Benvenido a Chile !

Ca y est. J'y suis. Ou plutôt, on y est.


L'indispensable pour partir.


Le voyage n'a pas été de tout repos, loin de là. Après s'être retrouvées à Paris, Manon et moi avons récupéré nos cartes d'embarquement, pour finalement nous installer dans l'avion pour Sao Paulo 3h plus tard. Une fois à l'intérieur, et malgré le confort proposé (mini-set de voyage, écrans avec films et musique à la carte, oreiller et couverture) le voyage est difficile ; impossible de trouver une position confortable pour dormir, et le bruit ambiant des réacteurs rend le sommeil difficile à atteindre.


Finalement, nous atterrissons 12h plus tard à l'aéroport de Sao Paulo, au Brésil. Ce n'est que quand nous nous retrouvons au sein de l'aéroport, qui grouille comme une fourmilière, que Manon se rend compte qu'elle a oublié son téléphone portable dans l'avion... Nous cherchons un agent d'escale pour expliquer le problème, et nous heurtons alors à un problème de taille : la langue principale du Brésil est... Le portugais.


Nous trouvons finalement une hôtesse parlant l'anglais ; cette dernière nous dit qu'elle va faire vérifier nos places pour voir si elle trouve le téléphone, pendant que nous commençons à aller vers notre porte d'embarquement. Au final, le portable reste introuvable, mais Manon dédramatise en disant que de toute façon, c'était un vieux téléphone et la carte sim était bloquée pour l'étranger ; elle s'en achètera un sur place. Et là... Nous nous heurtons à un deuxième problème. Arrivées au comptoir d'embarquement pour récupérer nos cartes d'embarquement pour le dernier vol, on nous apprend que "No, it's not possible. It's too late..." Il fallait se présenter au moins une heure avant le décollage... Le seul problème, c'est qu'une heure avant, on était encore dans l'avion Paris-Sao Paulo ! Au final, nous tombons sur un monsieur très gentil qui nous prend sous son aile ; il s'appelle Alexandre, a un sourire éblouissant (un sourire de Brésilien) et s'exprime dans l'anglais le plus acceptable qu'il nous a été donné d'entendre depuis notre arrivée à l'aéroport. Après nous avoir fait peur en nous disant qu'il n'y a plus de place sur aucun vol de la journée, il nous annonce finalement qu'il reste éventuellement 2 places sur le vol de 9h, soit 2h30 plus tard. La seule condition est de parler soit anglais, soit espagnol, parce qu'on serait placées à côté des sorties de secours ; il faut donc être capables d'expliquer aux autres passagers comment sortir (on nous expliquera auparavant) en cas d'accident.


Heureusement, le vol se passe relativement bien et nous n'avons pas à prendre ce rôle en main. En changeant d'avion, nous changeons également de compagnie pour se retrouver dans un vol de la compagnie haut-de-gamme LAN : en classe affaire, les sièges se déplient carrément en lits et les couvertures ont l'air douces comme un nuage... Mais seuls nos sacs ont le plaisir de voyager dans cette classe, tandis que nous regardons des films et admirons la Cordillère des Andes par le hublot... En classe éco. 4h plus tard, nous voilà enfin à l'aéroport de Santiago. Après les contrôles de douane, de police, et après avoir récupéré nos bagages (impeccables et tous complets ! Nous avions peur qu'ils ne nous aient pas suivi à cause de tous les problèmes d'avion, mais Super-Alexandre-le Brésilien-de-l'aéroport a bien fait son boulot), et changé de l'argent, nous sortons enfin et foulons le sol Chilien pour la toute première fois...




Premiers pas sur le sol Chilien.


Grand soleil. 26 degrés. On est fatiguées, collantes de transpiration, Manon a mal à la tête et j'ai mal au ventre... Mais on a un sourire jusqu'aux oreilles.


ON EST AU CHILI !


Manon et les bagages.


Nous trouvons un TransVIP, sorte de taxi pour plusieurs, qui nous dépose devant chez Maya, avec nos valises et tout.


Il est 16h, heure locale. Le quartier est tranquille, il fait vraiment beau, la maison a l'air très sympa. Un homme sort de la maison et se présente (en espagnol). Il s'appelle Christian, doit avoir la trentaine, et c'est un ami de Maya, qui lui a demandé de nous accueillir en son absence. Il nous embrasse (ici pour se dire bonjour, les Chiliens ne s'embrassent que sur une joue, pas sur deux. Parfois, ils donnent une accolade en même temps ; c'est surprenant mais très chaleureux!) Il nous fait visiter la maison, nous montre nos chambres, nous propose d'envoyer un mail à nos parents, et nous prépare un jus de fruit frais et un repas pendant que nous nous débarassons de la saleté du voyage...


UNE DOUCHE, ENFIN !!!


Nous mangeons avec lui, tout en discutant en espagnol ; c'est assez difficile, nous sommes épuisées et avons du mal à comprendre tout ce qu'il dit, mais le contact passe plutôt bien. Il nous laisse ensuite, nous souhaitant un bon séjour, et nous nous reposons en attendant Maya. Quand elle arrive, c'est une très bonne surprise : Maya est une dame adorable, très gentille, qui doit avoir à peu près 50 ans. C'est un peu comme avoir une deuxième Mamie, en fait !


Le courant passe très bien, nous discutons beaucoup avec elle, mangeons avec elle (ses jus de fruits faits maison sont délicieux, et les avocats... Divins !)




Puis, après avoir regardé un morceau du festival de musique de Vina del Mar avec elle, nous partons nous coucher, épuisées.






Les véritables aventures commencent demain !


Crédits Photo : Manon & Cloé