jeudi 30 juin 2011

Bolivia : Day One.

"There's a fire starting in my heart"


Il est 6h du matin. Les rues d'ordinaires animées de San Pedro de Atacama sont désertes et silencieuses, et le bruit de nos pas crisse sur le sable comme dans un village fantôme.
Partir en Bolivie implique de faire certains sacrifices ; comme de se lever tôt quand on ne vit que pour les grasses matinées, par exemple...

Mais l'excitation du voyage permet de surmonter cette rude épreuve, et après avoir acheté 5 litres d'eau, changé quelques Pesos Chilenos en Bolivianos et chargé les sacs, nous embarquons dans la camionnette qui nous emmènera jusqu'à la frontière Bolivienne. C'est parti pour 4h30 de route !



Dans la camionnette, nous sommes un groupe de 10 : deux frères Hollandais, un frère et une soeur Allemands, un couple de Hollandais, deux Brésiliennes de 37 ans, Manon et moi.



Nous passons la frontière et le service d'immigration sans problèmes (agrémentant au passage notre passeport d'un nouveau tampon), et nous retrouvons enfin en Bolivie.



Là, nous changeons de véhicule.
Après avoir chargé les sacs sur les toîts, le groupe se partage en deux et nous nous retrouvons embarquées dans une Jeep de 84 avec un chauffeur Quechua adorable, Ambrosio, et les deux Brésiliennes, Claudia et Daniela.



De la musique péruvienne des années 80 résonne dans l'habitacle, ça sent l'ambiance de Road Trip...

J'adore !


Après une vingtaine de minutes à rouler dans le désert Bolivien et à observer le paysage par la fenêtre, nous faisons notre premier arrêt au niveau d'une lagune (dont je ne me souviens pas le nom), au milieu des rochers sculptés par le vent.


Ambrosio, le guide le plus cool de la planête !


Première chûte sur un cactus... Ca pique !
(J'ai des épines plantées dans toute la jambe)

 


Manon et Cloé, professionnelles des poses photographes les plus improbables depuis Février 2011.

 


Notre fameuse Jeep !

 


Bizarrement, ce caillou ressemble un peu à Pablo Neruda...

 



Après avoir repris la route, nous arrivons à la Valle de Los Rocas, vaste champ de pierres sculptées par les vents violents qui agitent le Sud de la Bolivie.











Le soir, nous nous retrouvons dans un petit village au milieu de rien, à 4800 mètres d'altitude ; c'est là que se trouve l'hôtel où nous allons passer la nuit.

Il fait terriblement froid.


De la viande sèche à côté des vêtements multicolores, tandis que des Boliviennes en habit traditionnel, portant le caractéristique chapeau bolivien et de longues tresses qui descendent presque jusqu'à leurs genoux, se promènent dansl les rues.



Nous posons les sacs dans les chambres (non-chauffées), puis partons nous promener dans le village avec les Hollandais et les Allemands.



"Rue de l'argent"

 

Un morceau de mâchoire... Mais de quoi?

 

Les rues sont plutôt calmes, mais hantées par une bête féroce qui tente d'attaquer les infortunés voyageurs...

Un lama !


Nous retournons à l'hôtel où nous tentons en vain de nous réchauffer en buvant du thé et en discutant avec les autres, avant de finalement décider que le seul moyen de vaincre le froid semble être d'aller se coucher.
Il n'y a pas d'eau chaude ; étant donné la température extérieure, la douche n'est donc pas envisageable.

Il n'est que 20h, mais tout le monde est épuisé.



Il fait tellement froid que nous nous glissons sous les couvertures toutes habillées, avec 3000 épaisseurs, 2 paires de chaussettes, les gants, le bonnet et la capuche par-dessus...

Le lendemain, notre guide nous dira que la nuit a été la plus froide de ces dernières mois.
La température serait descendue jusqu'à -20°C.


Crédits Photos : Manon & Cloé

mercredi 22 juin 2011

Rolling In The Deeeeep...

Petit message, en direct de San Pedro de Atacama !

Après 24h de bus (passées à écouter de la musique, lire, et essayer de dormir malgré les ronflements tonitruants de mon voisin de derrière), me revoilà pour la troisième fois dans ce village que j'affectionne particulièrement...

Nous partons demain en Bolivie, pour un tour de 4 jours dans le désert et le Salar d'Uyuni.
Le départ a failli ne pas être possible, étant donné que la frontière est fermée pour cause de neige au niveau du passage habituel. Mais l'agence que nous avons choisi passe par un autre chemin, entonces nos vamos mañana.

Départ à 6h du matin...
Je vous raconterais tout ça dès mon retour, photos à l'appui !

mardi 21 juin 2011

No me gusta !


 C'est officiel :
Je hais les départs.
Que ce soit le mien ou celui des autres, peu importe. Je hais les au-revoir, la sensation de perte, l'idée du changement...

Alors rester ici tandis que mes collocs s'en vont les uns après les autres, c'est un peu comme de la torture à petit feu.

Laëtitia, ma coloc française, est partie aujourd'hui.
Contrairement à Yuri dont le départ s'était fait en plusieurs parties, elle avait une date de départ à  respecter, une limite qu'on a tous essayé de surmonter à notre manière ; en faisait beaucoup la fête, en faisant plein de choses tout le temps, et en dormant très peu pour rester ensemble le plus possible.

C'était la deuxième fois que j'allais à l'aéroport de Santiago pour quelqu'un d'autre que moi. Mais je le préfère de loin dans d'autres circonstances ;  voir les autres partir et rester derrière, même dans un endroit aussi incroyable que le Chili, ça reste une chose à laquelle j'ai du mal à m'habituer.

Il y a tout un tas de choses qui vont me manquer.

Plus d'Adele qui résonne dans les couloirs de la maison à longueur de journée, plus d'épisodes de Glee, de discussions dans la cuisine à 2h du matin, d'appel à 10h du matin pour que je vienne ouvrir la porte (je sais, c'est arrivé qu'une seule fois), de balades dans Santiago ou de soirées endiablées au Galpon...

Du coup, je vois Santiago un peu différemment. Je sais qu'il ne me reste qu'un mois, mais je crois que je viens juste de réaliser que c'est peu de temps, finalement. Trop peu de temps pour voir tout ce que je voulais voir, faire tout ce que je voulais faire, découvrir tout ce dont l'existence m'aurait paru improbable quelques mois auparavant.
Le temps qu'il me reste est tout juste suffisant pour que je m'imprègne au maximum de ce pays, que je le grave dans ma peau et dans mes souvenirs, que je le laisse me marquer au fer rouge et me laisser cette empreinte qui ne s'effacera jamais.


Nothing compares,
No worries or cares,
Regrets and mistakes, they're memories made,
Who would have known how bittersweet this would taste?


Mais bon, voyons les choses du bon côté :  je pars demain en Bolivie pendant quelques jours, afin de visiter le Salar d'Uyuni et les lagunes du désert de Bolivie en 4x4.
J'espère juste qu'il ne fera pas trop froid ; mais ça peut difficilement être pire qu'ici, où j'expire un peu de fumée à chaque fois que je respire dans ma chambre. Moquez-vous de moi, assis au bord de votre piscine avec un esquimeau à la main, mais au Chili, il fait froid (c'est l'hiver, et les stations de ski ouvrent cette semaine).
Moi je me les pelle, mais je vois des trucs de fou. Voilà.

Et juste parce que je ne peux pas terminer cet article sans ça...
Adele - Turning Tables
Bon retour et bonne fète de la musique Laëtitia !


vendredi 10 juin 2011

You were a child, Crawling on your knees towards it... Making Mamma so proud, But your voice is too loud.

Pendant que la moitié de mes collocs traverse la frontière pour passer le week-end à Mendoza, en Argentine, j'ai décidé de rester à Santiago afin de me reposer un peu et d'avancer dans mon travail (mémoire, mon beau mémoire, dis-moi qui est la plus en retard?). Ce qui, au vu de la montagne de travail qui s'annonce, n'est peut-être pas une si mauvaise idée...

Mes cours se passent toujours aussi bien. Je réussis à avoir des notes plus qu'acceptables dans toutes les matières (heureusement les profs ne sont pas aussi regardants sur l'orthographe qu'avec les élèves chiliens), et n'éprouve pas de problème particulier pour comprendre les sujets imposés.

Dernièrement, j'ai du réaliser un blog pour mon cours de Photo, afin de mettre en ligne les clichés choisis parmis les 30 demandés par semaine. La classe s'articule autour d'un thème principal, "La ciudad" ("La ville"), et chaque étudiant choisit un sujet, un angle de vue par rapport à ce thème ; le mien est sur "Los niños en la ciudad" ("Les enfants dans la ville").

Voici l'adresse du blog, où vous pourrez retrouver le reste de mes photos :


A part ça...
Le fait de vivre dans une maison avec autant de personnes à son lot de désavantages, évidemment. Il a fallu que Fernando, le nouveau colloc mexicain, tombe malade pour que les autres suivent ; d'abord Manon, puis Marine, Laëtitia, et maintenant moi. Certains appellent ça "l'hécatombe des françaises"... Tout ce que je peux dire, c'est qu'il est 20h, et je ne me suis levée de mon lit que pour aller regarder Friends avec les Américaines et dire au-revoir à Yuri.
Ah oui, parce qu'on a aussi fait face à notre premier départ...
Yuri, mon colloc allemand et voisin de troisième étage, a quitté la maison aujourd'hui, à grands coups de "Adios" et de "Nos vemos en Europa o en Alemania !"
Ca fait bizarre de se dire que c'est terminé, et que je le croiserais plus le matin en me levant... Même si ça fait partie de l'expérience, c'est toujours dur de se dire qu'on rencontre des personnes, qu'on vit avec eux, qu'on apprend à les connaître, et qu'au final on est pas sur d'avoir l'occasion de les revoir un jour.Yuri

C'était seulement le premier. Laëtitia dans 10 jours, Nikki début juillet, puis ça sera mon tour, en même temps que Manon et Michou.
Peut-être que c'est mieux comme ça.

C'est plus facile de partir dans les premiers que de voir tout le monde s'en aller et d'être le dernierà rester... Non?

lundi 6 juin 2011

Reflexiones desde Isla Negra

Je rentre tout juste d'un week-end à Isla Negra (que je raconterais plus tard en postant les quelques photos prises par mes collocs), petit village près de Valparaiso où se trouve une des trois maisons du poète Pablo Neruda ; c'est d'ailleurs lui qui a donné ce nom au village.


La ville est très sympa, entre ses rues principales en sable et ses "cabañas" en bois de tous les côtés...



J'ai aussi connu la pluie à Santiago, ce soir, pour la première fois depuis mon arrivée au Chili. L'occasion de se rendre compte qu'être au troisième étage de la maison n'a pas que des avantages... Car oui, le toît fuit (pas dans ma chambre heureusement, mais juste devant la porte) et l'hiver qui arrive commence à se faire sentir aussi : la maison est glaciale, et la plupart d'entre nous n'avons toujours pas de chauffage dans les chambres...


Mais la vie poursuit son cours, et après avoir vu l'Auberge Espagnole pour la première fois ce soir (je sais, honte à moi), le retour en France n'est pas la perspective qui m'attire le plus...


Et puisque l'esprit poétique de Pablo Neruda résonne encore dans les murs de sa maison pour en inspirer les visiteurs :


"Miles de pequeñas puertas submarinas se abrieron a mi conocimiento..."


("Des milliers de petites portes sous-marines s'ouvrirent à mon savoir...")