Après quelques jours à Santiago, nous partons enfin pour le désert d'Atacama.

24 heures dans un bus tout confort, avec fauteuils qui s'allongent (presque), couvertures et oreillers, repas compris et une vue à 180° sur la route qui plonge à perte de vue dans le désert... Malgré tout, l'arrivée à San Pedro de Atacama est un véritable soulagement. Nous sortons du bus, encore toutes anckylosées par le voyage, et la chaleur nous surprend au premier abord. Pas de clim dans le désert... Après avoir récupéré nos sac (ceux qui nous font ressembler à des tortues ployant sous le poids de leur carapace), nous errons un peu dans les rues de San Pedro, le guide du routard à la main, à la recherche d'un hôtel où poser nos affaires et élire domicile le temps de notre séjour dans le désert. Nous nous retrouvons finalement à Hosteling International, l'auberge de jeunesse de la ville (où devrais-je plutôt dire du village, étant donné qu'on peut la traverser de long en large en moins de 8 minutes) et posons enfin nos affaires, épuisées par le trajet.

Mais l'aventure n'attends pas. A peine installées, nous réservons déjà nos excursions pour les trois prochains jours, puis partons visiter la ville. Atacama est vraiment un endroit très sympa. Les maisons sont en adobe, on se croirait quelque part en Afrique. Les rues sont toujours animées, peuplées de touristes recherchant des excursions, d'enfants en train de jouer, ou de serveurs tentant de faire entrer de potentiels clients dans leurs restaurants respectifs.
On s'y sent en sécurité, beaucoup plus qu'à Santiago ou à Valparaiso. On se fait souvent accoster dans la rue, mais toujours poliment, gentiment, et avec le sourire. Les voitures ne circulent pas dans la rue, ou très peu ; le seul bruit ambiant est celui des conversations incessantes.

Une fois notre visite terminée, nous repartons rapidement à la chambre afin d'enfiler un maillot de bain, et de partir pour notre première expédition : la lagune Céjar.
Dans la camionette, nous faisons la connaissance de Victoria et Nick, deux Californiens en voyage depuis 2 mois, avec qui nous discutons beaucoup. Notre groupe est aussi composé de Juan, le guide, et de trois Chiliens avec qui nous ne parlons pas beaucoup.
Et nous partons dans le désert. Camionette brinquebalant dans tous les virages, routes de sable instables et atypiques,
Highway to Hell en musique de fond... On se sent une âme d'aventurière. Et je crois que c'est à cet instant que je me suis rendu compte que j'étais en train de vivre quelque chose d'unique. Je veux dire... Qui part à l'autre bout du monde pour visiter le désert avec son sac à dos à 18 ans ?
Nous arrivons enfin à la lagune ; le temps est magnifique, le paysage est mythique... C'est sublime.

Le désert nous entoure. En arrière-plan, les montagnes aux neiges éternelles surplombent l'étendue de sable... Et au milieu de tout ça se trouve la lagune, dans laquelle nous allons nous baigner. Immédiatement.

L'eau est bonne, quoique pas brûlante non plus. Sa spécificité est d'être extrêmement salée : on flotte donc (oui, même mes fesses ne coulent pas), et le guide nous conseille de basculer sur le dos quand l'eau arrive au niveau de notre taille, afin de ne pas se retrouver allongé sur le ventre, avec la tête sous l'eau, et de ne plus pouvoir nous retourner.

C'est juste... Génial. L'eau est tellement salée que lorsque nous sortons finalement de l'eau, nous sommes couvertes de sel. De grosses traces blanches partout sur le corps... Mais c'est tellement drôle.

Puis nous quittons la lagune, pour nous rendre à "Los Ojos del Salar". Il s'agit de deux lagunes circulaires parfaitement identiques, dont l'eau verte est beaucoup plus froide et moins salée que celle de la lagune précédente.

Et nous repartons à nouveau, cette fois-ci afin de nous rendre à la dernière lagune (dont je ne me souviens pas le nom).
Arrivées là-bas... C'est le choc. La lagune n'est pas une petite étendue d'eau comme les précédentes, mais un vaste espace peu profond où se côtoient l'eau et le sel. Le spectacle est tout simplement sublime.... Nous déambulons dans ce "désert de sel", pieds nus, avec l'impression de marcher sur la banquise ; à la seule différence que celle-ci est chaude.

Je goûte le sel, qui est mangeable (mais très salé, normal), et nous prenons des centaines de photos dans cet endroit hors du commun. Puis nous retournons près de la camionnette où nous admirons le coucher du soleil sur la lagune, en buvant du Pisco Sour (la boisson locale) tout en discutant avec Victoria, Nick, et le guide.
Après cette journée riche en émotions, c'est le retour à la chambre où nous nous effondrons, épuisées par tant d'émotions et de beauté. La journée du lendemain s'annonce tout aussi bien, et tout aussi fatiguante... Mais c'est tellement fantastique qu'on est prête à tout, même à se lever à 5h30 du matin.
Crédits Photos : Manon & Cloé
ouah c'est magnifique! c'est le paradis, j'arrive!!
RépondreSupprimergros bisous