Au bout d'un moment à traverser le désert, à passer sur des corniches et à admirer le paysage, nous nous retrouvons face à une piste de sable devant laquelle les chevaux commencent à frémir d'impatience. Le guide rit, et nous dit "C'est parce qu'ils savent que c'est ici qu'on galope, ils sont impatients."
Attendez.
QUOI ??? J'ai dû louper une étape, là. GALOPER ? Mais... Mais... Mais... Non ! J'ai peur moi !
Je tire de toutes mes forces sur les rennes, tout en essayant tant bien que mal de remettre mon pied dans l'étrier. "STOOOP ! Heu... PARE !" Je crie à Lindo Nino, complètement paniquée. Ou bien mon cheval est doué d'un sens aïgu des émotions, ou alors peut-être que mon hurlement ferait comprendre à n'importe qui que quelque chose ne va pas ; en tout cas, Lindo Nino ralentit la cadence et s'arrête, non sans jeter un regard rempli d'envie aux deux autres devant, qui continuent à galoper.
Je reprends mon souffle et remet mon pied dans son étrier, tout en remerciant mon cheval qui ne comprend sûrement pas un mot de ce que je lui raconte ; mais peu importe. Je suis soulagée. Nous repartons, et je sais que je ne pourrais pas l'empêcher de courrir de quelque manière que ce soit... Mais bizarrement, Lindo Nino tente quand même de m'épargner, et passe directement au galop, sans passer par la case traumatisante du trot ; galop qu'il tente de garder le plus soft possible, tandis que les 2 autres nous regardent les rejoindre avec un sourire amusé.
"Ca va?" me demandent-ils quand nous arrivons à leur hauteur. Je fais signe que oui, même si la seule raison pour laquelle je vais bien est que c'est enfin terminé.
La fin de la promenade à cheval se passe plutôt bien. Le deuxième galop se passe mieux que le premier, même si c'est toujours une sensation particulière (et pas des plus agrébles). Nous terminons par le village (où je me rend compte que Lindo Nino est, comme moi, un incorrigible gourmand ; tel cheval, tel cavalier), où, après avoir perdu (puis retrouvé) l'appareil photo de Manon et remercié notre adorable guide, nous décidons d'aller manger un peu.
En cherchant un restaurant, nous tombons sur cette carte de menu du jour dont nous tombons (littéralement) amoureuses...

"Au menu aujourd'hui : de l'amour (comme hier, mais encore meilleur)"
Puis, après quelques derniers achats, nous quittons San Pedro de Atacama, ses petites rues agréables et ses habitants sympathiques...
Crédits Photos : Manon Lefevre & Cloé Auger
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